Le mariage, rite d'engagement
"Se marier est dans notre monde actuel l’une des dernières grandes transitions de vie. C’est un rituel d’engagement", nous explique Florence Servan-Schreiber, spécialiste de la psychologie positive et auteure de nombreux ouvrages. Certaines personnes qui sont en couple depuis des années ont besoin de se dire "Oui" pour officialiser définitivement leur relation, lui donner un poids administratif, mais aussi symbolique. Se marier, c'est accepter de se donner complètement à l'autre, renoncer à sa vie de célibataire et souvent synonyme de nouveau foyer. "N’ayant vécu aucun ou très peu d’autres initiations, ne pas avoir le trac dans les jours qui précèdent serait étrange".
Entre doute et angoisse
Que se passe-t-il alors dans notre petite tête et notre petit cœur ? On s'emballe. "Les Américains ont une expression pour cela : cold feet ou "avoir les pieds froids". Tiens donc. A l'approche du jour J, on a les mains moites, des palpitations et parfois, un doute nous assaille : sommes-nous prêt(e) à nous marier ? "Ce sont dans les grandes occasions que notre intuition se sent secouée", rappelle Florence Servan-Schreiber. Misère. Et voilà l'angoisse qui pointe le bout de son nez. Mais au fait, ça ressemble à quoi une crise de panique ? "L’angoisse est une sensation physique qui entraîne des petits vélos dans la tête. Il est difficile de la rater. On s’imagine partir avec un ou une autre, on se dit que tout est réversible, on marchande avec soi-même." Bref, c'est le bazar.
Ouvrir la porte à un monde nouveau
Alors, comment fait-on pour se débarrasser de cette sensation sournoise ? Déjà, on l'identifie. "Il faut accueillir et distinguer cette peur des inquiétudes organisationnelles. Car souvent, on mélange les émotions liées au fait de s’engager à nos problèmes logistiques, nombreux lorsque l'on planifie une noce." Donc, si vous êtes angoissé(e), c'est peut-être plus à cause des pépins qui peuvent surgir (un prestataire qui se casse une jambe, un invité qui décommande) que du choix de se marier lui-même. Florence Servan-Schreiber de nous confier : "Je me suis moi-même réveillée le matin de mon mariage plus inquiète du bon déroulé de la journée que de mon sort…" Vous voyez, vous n'êtes pas un cas particulier. Il est parfaitement normal de se demander "Est-ce que je ne fais pas une connerie ?" S'engager dans une relation, c'est toujours renoncer à quelque chose. "En acceptant d’ouvrir la porte à ce qui va suivre, on calme ses inquiétudes en retrouvant l’élan d’aller vers la nouveauté. Les émotions sont passagères", explique Florence Servan-Schreiber. Donc on respire, tout va bien se passer. Et si ça continue ? "Si cela vous empêche de respirer, il faut se poser les bonnes questions."
Article proposé par Marion Auvray du site Zankyou Weddings.